lundi 30 avril 2007

IL FAUT PARFOIS REPARER LA LUMIERE


il faut parfois réparer la lumière, dit Mong’ha
. . .dépenser un peu de sang, de salive, de terre. Utiliser quelque formule magique

la formule magique ne dépend pas seulement des mots. Il lui faut aussi des
grognements, des cris, des halètements difficiles à reproduire. La
magie réussit à condition que l’esprit du magicien soit en état de correspondance
absolue avec l’urgent besoin du monde de combler une brèche ou de
réparer un rayon de lumière brisé

la lumière brisée va tout déchirer
C’est comme un morceau de verre coupant la bouche
Voilà pourquoi il faut des êtres humains, des Magiciens, explique Mong’ha
Nous sommes les réparateurs du monde

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[Image: Mong’ha et ses formules magiques par reading_is_dangerous]

dimanche 29 avril 2007

L’ETOILE POLAIRE


au centre d’une femme
au centre de l’homme
au centre de l’univers
au centre du jour
au centre de l’atome
au centre d’un anneau
au centre du centre

à l’intérieur d’un photon, je voyage
rapide comme ce formidable rayon gamma
rapide comme la pensée rapide. “Mais où allez-vous?” me demande-t-on. Encore
heureux que la question puisse m’atteindre

“Je m’en vais naître.” dis-je derrière moi. C’est un cri, une explosion de
rires, un geyser, une gerbe, une fontaine, une swaztika, une source qui bouleboule et
qui bouleverse. Un bouleversement

au centre du versement
au centre de l’avalanche
au centre du tremblement
au centre du plaisir
au centre du rire
au centre d’une pomme
au centre du fruit défendu
au centre de la colère de dieu
au centre de sa couronne
au centre de l’étoile polaire
au centre d’une question: une autre question

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[Image: L’étoile polaire par reading_is_dangerous]

samedi 28 avril 2007

FORMIDABLE RAYON GAMMA


formidable rayon gamma
formidable rayon gamma
rapide
rapide
tu me dévores

le résultat de ta digestion, c’est moi. Un
nouvel homme
Un nouvel
être

quatre dents dans la bouche, c’est suffisant pour mordre la bonne gelée
humaine

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[Image: La couleur de l’inconscience par reading_is_dangerous]

jeudi 26 avril 2007

LA BARQUE SOURIRE


d’un sourire, ils font une barque pour traverser la nuit
“Où allons-nous?” demande un oeil
“Vers cette brillante étoile” répond l’autre oeil

vient le jour. Les étoiles disparaissent
“Comment poursuivre notre route?” demande un oeil
“Nous suivrons désormais cette vaguelette qui scintille,” répond l’autre oeil

en barque sourire, on peut aller loin

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[Image: Sur le grand lac par reading_is_dangerous]

mardi 24 avril 2007

COMBIEN LOURDES LES ETOILES


lourdes
lourdes
oh! Combien lourdes!

lourdes les étoiles mortes depuis si longtemps portées
Plus d’un million d’entre elles; chacune si lourde

partage ton fardeau avec moi. “Quel fardeau?” dis-tu
Tant pis!

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[Image: le 24 avril par reading_is_dangerous]

vendredi 20 avril 2007

CRYSTAUX DE TEMPS


à vendre: Des crystaux de temps

je les fabrique à ma façon. Un mini crystal posé sur un moment de
choix. Il faut bien sûr savoir poser
Poser le crystal de la bonne façon, au bon moment
Ensuite l’arroser pour qu’il grandisse. En y regardant de près, on
peut voir à l’intérieur le moment en question
Lorsque la chose enfin atteint une taille raisonnable (je pense au colis
postal, à l’avion, à la dimension réduite de la poche pantalon, etc) donc quand
c’est prêt, j’arrache

J’arrache le crystal au bon moment. Bien sûr, c’est pour le vendre
On peut le briser en petits morceaux. Plus est petit le morceau, plus
faible est l’impression
Il suffit toutefois de le poser sur la langue, ce n’est pas difficile, tout le monde
peut
On pose le crystal de temps sur la langue. Ça fond
Une seconde plus tard, ce moment est là ou plutôt, c’est vous qui y êtes
fondant
fondant
fondant au fond d’un moment soigneusement sélectionné par moi

La prochaine annonce sera un catalogue de ces précieux moments, ces moments que
je crystallise pour les vendre, oui

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[Image: Crystaux de temps par reading_is_dangerous]

lundi 16 avril 2007

FOURMI #7632B


quand on l’écrase, la
fourmi enregistre une dernière vision, laquelle n’est qu’en partie dépendante de
ce qui se trouve devant le regard du pauvre insecte à ce moment-là

cette dernière image, il est possible de la capter à condition de ne pas tuer
trop vite la victime. J’estime qu’il faut au minimum un dixième de seconde entre
l’instant où l’insecte comprend
qu’il va mourir et celui où son cerveau broyé cesse d’émettre. Voilà en
effet ma grande découverte: Le système nerveux des fourmis émet
des images qui sont transmises à l’ensemble des autres fourmis, mais
qu’il nous désormais possible de capter à l’aide d’un appareil de mon
invention, le formiscope

or les images captées ne semblent comporter aucun intérêt sauf au moment
dont j’ai parlé, c’est-à-dire malheureusement quand meurt la fourmi
Laquelle doit être isolée, mais pas trop
étant donné que la qualité du signal paraît fonction de la proximité
des soeurs de la mourrante

mais que voit-on dans ces images? Des odeurs, des axes de symétrie, des
formes apparentées à celles du monde végétal
Des pattes, des antennes, des abdomens formidables
Des yeux aussi. Des crocs. Des pistes parfois, lesquelles mènent sans doute à
des lieux sacrés pour les fourmis
Il semble indéniable que ces éléments composent une figure, une
certaine figure divine
une divinité mystérieuse. . . Comment pourrait-il en être autrement?

Je compte de toute façon publier ici plusieurs de ces étranges images,
de sorte que chacun, chacune pourra se faire sa propre idée

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[Image: Dernière vision de la fourmi #7632B par reading_is_dangerous]

MIEL D'ONDES


on rapporte la disparition d’une proportion importante des
colonies d’abeilles, aux USA et en Europe. Les
ouvrières désertent les ruches
abandonnant derrière elles la reine et quelques oeufs
La pollinisation, cette étape qui échappe encore au contrôle industriel des
cultures, la pollinisation semble en partie compromise

“C’est peut-être la faute des téléphones mobiles” dit aujourd’hui un
spécialiste
ah! ah! Si c’est ça, tant pis pour nous! Combien
d’années faudra-t-il pour qu’on en fasse la preuve? Combien
d’années faudra-t-il pour qu’on interdise les téléphones coupables? Combien
d’autres méfaits les ondes
dorées causeront-elles. Je
me demande parfois si nous ne deviendrons pas collectivement fous
Tous ensemble, six milliards de fous et folles
Les uns rivés à l’écran de leur ordinateur
Les autres hypnotisés par le spectacle de la Mort. Des ruches, des champs, des
jardins stériles
Des eaux de mer qui tuent
De la gelée humaine. Etc. Mais pas de panique!
. . .la nouvelle biologie synthétique viendra bien vite à la rescousse. On verra bientôt des ours déguster des tartines de miel d’ondes

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[Image: Miel d’ondes par reading_is_dangerous]

vendredi 13 avril 2007

COMMENT VAIS-JE TOUT REPEINDRE


mes mains, oui. Mon foie
tes yeux clos, ton dos, ton coeur
notre formidable collection de tapis persans
Je vais tout repeindre en blanc

le soleil, la nuit, le vent
les collines, les fourmis, l’ombre des passants
les épaves englouties et les ruines de l’espace
Je vais tout repeindre en blanc

la rue Des Mitrailles
la rue du Chapeau Perdu
le boulevard des Chiens Écrasés
Je vais tout repeindre en blanc

et la détresse des ours polaires
et la bêtise du président
et les millions de litres de sang versés pour rien
De blanc, je vais les repeindre de blanc

il me faut donc du blanc
beaucoup de blanc. Un bon pinceau
et du temps, beaucoup de temps
Je vais tout repeindre en blanc

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[Image: Le secret de l’ours par reading_is_dangerous]

mercredi 11 avril 2007

LA MER DE SANG


que c’est un cirque
que c’est une guerre
que c’est du sable qu’on nous jette aux yeux

que c’est du sang qui verse
qui nous fait une carpette
qui nous fait une cravatte
qui nous fait une casquette
une casquette de sang

quinze marins qui furent arrêtés au beau milieu d’une rivière
furent arrêtés par les forces d’un pays riche en pétrole et qu’on voudrait bien attaquer

mais disons les mots: quinze marins de la Reine
envoyés au mauvais endroit, c’est-à-dire au bon endroit
furent donc arrêtés par des Iraniens

je me demande ce qui se serait passé si les Britanniques s’étaient défendus, tirant
de la mitraillette contre les Iraniens
il y aurait eu des morts
ça nous aurait sans doute donné une nouvelle guerre

des tas et des tas de morts
des tas et des tas de morts
et dire que nous continuons de payer ces imbéciles qui font semblant de gouverner

mais pourquoi écrire à ce sujet puisque l’incident est clos? Parce
qu’aujourd’hui, je lis que les marins ayant mariné deux semaines en Iran pourront
vendre leur récit aux médias
"les barques de l’Ennemi sur nous foncèrent à la tombée de la nuit. . ."
voilà l’essence du cirque
voilà ce monde spectaculaire dont parlait Guy Debord

aux autres soldats qui meurent pour rien en Iraq et ailleurs, je dis: Faites-vous
arrêter! Vous pourrez vendre votre histoire
une histoire de mer de sang (ça sent la merde)

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[Image: La Mer de Sang par reading_is_dangerous]
. . .on Guy Debord, in English

LA PAUVRE IRNETTE


ça fait déjà deux ans qu’elle est
folle, Irnette. Sa santé mentale ne s’améliore pas. Elle
dit qu’elle est la Dame de Trèfle. Que chaque personne
est une carte. Moi, c’est le Roi de Trèfle, mais ça
ne fait pas de moi son favori. Elle attend l’As

le docteur Raymond, c’est le six de Pique. Il dit que la folie d’Irnette
résiste aux médicaments. Que la maladie mentale, c’est une sorte d’infection
Qui apprend à se défendre contre les traîtements
“Ça ira de pire en pire” dit le docteur, le maudit docteur qui ne peut rien faire

il faut l’entendre, la pauvre Irnette, quand elle nous dit: “Je
suis la Dame de Trèfle. Toi, tu es la méchante dame de Coeur. Toi, tu
est le huit de Pique. Le docteur Raymond, c’est le six de Pique. Toi, mon
amour, tu es le Roi de Trèfle, mais c’est l’As de Trèfle que j’attends, que j’espère, que
j’appelle en rêve et quand je bats les cartes, les petites
cartes. Les petites cartes je les bats. . .

la pauvre Irnette, ça fait déjà deux ans qu’elle est folle. Les docteurs ne
servent à rien. Le cerveau, c’est un organe trop compliqué
Il va falloir qu’un jour ils inventent
quelque chose de mieux
quelque chose qui se placera dans la tête
Une éponge bourrée de microchips
Un computer super puissant
Un poulpe apprivoisé, son cerveau domestiqué, on se le placera dans la
tête, on deviendra super fin, super malin, super rusé, super intello

La folie, elle restera de l’autre côté des grilles
dans la jungle, la folie
au fond des lacs
derrière la nuit
derrière la lune
La lune froide. Elle est froide la lune. Tu ne trouves pas qu’elle
froide la lune? La lune me donne froid dans le pot. Froid dans le
gros. Froid dans le trop. Froid dans le mot

je suis le Roi de Trèfle, qu’elle dit, Irnette. Elle a peur des jokers. La pauvre Irnette

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[Image: La Pauvre Irnette par reading_is_dangerous]

lundi 9 avril 2007

HUMANZEE


on produit aujourd’hui des molécules d’ADN sur demande de sorte qu’
on est pas loin de voir se reproduire des organismes créés sur mesure
Des virus simples, pour commencer puis des machins plus complexes, des bactéries, des levures

on estime que d’ici dix ou vingt ans, on pourra en quelques secondes
lire et reproduire tout l’ADN de n’importe quel être humain

c’est pourquoi je pense qu’avant de voir des machines vivantes, nous
verrons de nouveaux êtres vivants qui nous serviront de machines comme l’
âne ou la vache depuis dix mille ans

des crabes gigantesques, nous enverrons sur Saturne pour qu’ils aspirent des
gaz précieux. Des hommes-singes, nous lancerons les uns contre les autres pour
qu’ils se battent à notre place. Quand ils perdront leurs bras, ils pourront
continuer à tirer de la mitraillette avec leurs pieds munis de doigts préhensibles

des humains modifiés aux poumons améliorés pour l’espace
des chiens aide-mémoire
des chats pour écraser du poivre
des arbres à maisons
des bactéries pour laver sa chemise sans avoir à l’enlever, et
des bactéries pour manger ces nouvelles bactéries

L’écologie future nous réserve bien des surprises

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[Image: Humanzee par reading_is_dangerous]
Extreme Genetic Engineering And Synthetic Biology

vendredi 6 avril 2007

CROIX


disons qu’une
ligne horizontale représente le Zéro. Le néant. Un homme couché. La Mort

disons qu’une
ligne verticale représente le Un. Le Tout. L’Univers. Un homme debout. La vie

zéro et un font alors une croix

_

. . .sur une Croix, un dieu
ni mort ni vivant= éternel, la rencontre de Tout et de Rien

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[Image: Rosette par reading_is_dangerous]

jeudi 5 avril 2007

BLEU CAFE


parcourant les nouvelles du jour, je lis qu’en France on soupsonne
trois infirmières d’avoir drogué leurs chefs dans l’espoir de prendre leur
place

que c’est triste
que c’est affreux
que c’est maladroit
y a-t-il une place qui vaille qu’on empoisonne son prochain? Apparemment
oui

. . .coupables ou non, ça ne me concerne pas
Ou si peu, à moins qu’intéressé par cette sorte de marécage moral j’
envisageasse d’écrire un scénario basé sur cette prémisse: trois infirmières empoisonnent leur chef pour que l’une d’entre elles prenne sa place

il me faudrait le texte, des dialogues
Trois jolies actrices arméniennes
Un hôpital, à moins que je ne me lance dans la réalisation d’un film d’
animation. Les empoisonneuses auraient de bleus visages
Leur chef serait un bouc affreux, un
méchant, un pervers

les filles seraient d’abord des anges, mais le Mal poussant au mal
Leur salopard de chef les pousserait vers l’abîme

. . .les infirmières verserait finalement quelque bleu
poison dans son café. Crotte de cafard. Il meurt. Les meurtrières se disputent entre elles. Un jeune et honnête détective découvre le pot-aux-roses. Suivent quelques tentatives de séduction vouées à l’échec. Hop! Fin du film. Il ne manque plus qu’un
titre

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[Image: Coloriage d’une photo prise ce matin, depuis le balcon par reading_is_dangerous]

mercredi 4 avril 2007

LA JUNGLE AU COIN DE LA RUE POUSHKINE


photographier
montrer
décrire
ajouter
inventer
déformer
il ne faut pas hésiter
rien ne sert d’attendre
aujourd’hui et demain, encore et toujours
il y a des choses à dires, des signes à interpréter
des interprétations à réinterpréter
des poèmes à chanter

les trois dimensions du temps, en anglais j’en ai parlé
je vais désormais m’attaquer au difficile problème des trois dimensions du
coeur

l’homme est bien un singe. Quittant la jungle, rasant les bois
L’habile primate reconstruit de ses mains sa première demeure

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[Image: La jungle au coin de la rue Poushkine par reading_is_dangerous (ce matin)]

lundi 2 avril 2007

VINGT-TROIS


c’était la nuit. Il y avait une guerre, mais une guerre du genre qui
exigeait qu’on s’entende à l’avance entre les parties pour que
chaque bataille respectasse des critères esthétiques déterminés par
les goûts du jour, lesquels variaient en fonction du
résultat des conflits précédents. Les victoires, les défaites n’avaient pourtant pas de
réelle importance puisque l’Industrie du Spectacle et de l’
Armement (l’ISA) décidait de presque tout. “C’est
mieux ainsi” expliquait-on avec une belle simplicité. Mais le
hasard offrait parfois aux héros quelques occasions magnifiques. . .

cette nuit-là, les forteresses volantes du
prêtre-général Pazo Barthazar attaquaient la ville de
Myagara Falls qui avait accepté de se défendre avec des
fusils de chasse et rien d’autre. En
contrepartie, l’ISA avait décidé que les avions de Barthazar ne pourraient pas
dépasser en nombre
la date de leur attaque initiale. Cette
date fit donc l’objet de spéculation. On se
douta que Barthazar n’attendrait pas jusqu’au trente et
un janvier ou jusqu’au trente et un mars, ce qui lui aurait accordé le
droit de
guerroyer avec un nombre maximal d’appareils mais lui aurait retiré le
privilège de la surprise. On
supposa qu’il lancerait son attaque le trente ou le vingt-neuf ou le
vingt-huit ou même le vingt-sept ou le vingt-six

or Barthazar, qui était sensible au charme des nombres, avait
séduit une jeune femme de vingt-deux ans, laquelle lui fit remarquer
que leur union remontait au vingt-trois décembre et que son anniversaire à
elle, c’était le vingt-trois mars. “Tant de coincidences sont un
signe” pensa le général dont la bonne
humeur et l’optimisme se trouvèrent renforcés par le
rapport d’un espion revenu de Myagara Falls, selon qui “. . .les
forces myagarannes comptent vingt mille fusils au plus; l’état de
santé de Bob Larmet, leur chef, semble mauvais. Son visage est dévoré par
des filaments”

le vingt-trois mars à minuit onze, le prêtre-général ordonna à ses
forces d’attaquer. Vingt-trois avions décollèrent. Il s’agissait de vieux
machins récupérés des dépotoires de l’ancienne armée américaine, des B-52
équipés de bombes réglées pour exploser après une chute libre de cinq cent
mètres, ce qui devait forcer les pilotes à voler à portée de tir des fusils de chasse

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[Image: Portrait du pr.-gén. Pazo Barthazar par reading_is_dangerous]

dimanche 1 avril 2007

LE CONTRAT


toute la misère du monde avalée
par un gigantesque poisson nous
fait un repas à
déguster avec du
citron

_

on nous offre un
contrat. Mille euros par
mois
pour toujours
pour tout le monde
partout
à titre expérimental, vous avez compris

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[Image: Le Gigantesque Avaleur De Misère par reading_is_dangerous]