Le pied nu sur du verre mince, au-dessus d’un gouffre, à quatre cent mètres du bord rocheux situé devant vous. Des mains griffues tombent sur vos épaules, aux ongles noirs, à la peau violacée, aux coudes terminés par des moignons de méchanceté.
Le verre a promis de ne pas céder, mais comment lui faire confiance ? Vous secouez vos quatre cent kilogrammes de chair et d’os. Vous poussez un orteil inquiet. Vous faites un pas. Les mains griffues grattent le verre, se changent en poings, frappent la surface mince qui vous soutient au-dessus de l’abîme.
Le bord rocheux. Un pied nu. Le soulier lancé au visage d’une chaussette. Les moignons de méchanceté. Les coudes en poings. Mes quatre cent kilo de fatigue. Il pleut des images incompréhensibles pendant que je peine à avancer. Des visages aux yeux noirs. Des fronts violacés. Des volcans de pleurs. Des carreaux aux poumons.
« Pourquoi écrire, » s'interrogeait un orteil, « sachant que tu ne seras pas lu ? —Écrire pour écrire comme on lit pour lire, » répondait l’abîme. Le nouvel an commence ici, sur tes épaules, au prochain pas, sur la mince surface du monde. C'est un diamant immense et plat sous la cloche du pied. Je vais sauter...
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[Image : Redemarrage par reading_is_dangerous]
A minuit le glas sonnera, claquant, sonnant et trébuchant,
RépondreSupprimersous le gui des vers ivre-morte, je vous écrirai "Bonne et sainte année, le paradis à la fin de vos jours"
Le grand écart rentre de la méchanceté et ressort de la gentillesse, comme la violence ressort de l'amour et sens inverse locomotrice, je dis cela sur le feu des restes de 2008, c'est une dangereuse résolution pour le nouvel an.
Pourtant le titre est brillant d'éclats annonciateur de ces festivités.
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Bref, bref, 2009 pour vous, qu'elle soit musicalité, qu'elle soit arc en ciel, qu'elle soit première main, qu'elle soit eau douce, qu'elle soit 4 saisons en clé bien orchestrée et étoile polaire.
FOLLOW THE STREAM
RépondreSupprimerPas la peine de sauter
Juste se laisser porter
Les mains ouvertes
De préférence
Quel que soit le paysage
Qui défile en reverse mode
Sur des torrents noirs
Parsemés de blocs d'anthracite
Que zèbrent des boules de feu
Ou des éclats de mortier
Noircissons cette nouvelle page qui se tourne. Une larme tombée sur la page fera une éclaircie. D'elle une vague, un océan de douceur dans l'encre bleue.
RépondreSupprimerSautons, plongeons, naviguons...
RépondreSupprimerNous sommes tous des princes et des princesses enfermés dans le coeur de la grenouille de la vie.
Je saute à vol de tortue dans l'encrier instrumental de l'abyme imaginaire...
Bonne année!
y'a pas de pourquoi qui tienne !
RépondreSupprimerpuisque la mesure fait de la zik
chaque fois que tu écris
je te connais depuis mes 20 ans R_I_D
en ai eu 4O en décembre, ça en fait des saisons
du temps
des tites minutes filées
tu es le seul qui m'a tenue, ici, à TE lire
quand l'hiver m'a mangé la tête
et que,
même l'ours ne voulait voir l'homme ni la femme
qui avaient vu l'ours
je me passerais de tes lignes
mais en souffrirais
toi l'éternel co-loc
le voyageur armé de sens
caméra effacée
je te souhaite pour 2009:
un autre film, que tu n'iras jetter
un romande papier
et une dulcinée,
autonome éprise
indépendante amoureuse
ciao bello !
take care too YOU