il se passe des semaines
j’écris des mots que j'efface
je vais au travail, je dors
finalement, c'est moi que j'efface
on me rend parfois visite
on boit un café, deux cafés
on dit des mots que j'oublie
par chance, j'ignore comment
la chatte sur le canapé, ses doigts
rose et noir et rose et noir
la couleur de ma peau sur ma déprime
noire, quand j'y pense
faire les choses parce qu'on aime à les faire
sans en chercher le sens
peindre ou écrire comme on fait de la musique
sans en chercher le sens
contempler le tableau du monde
lire le café des jours, deux cafés
passer d'une semaine à l'autre, d'un monde
à l'autre, avant que celui-ci ne s'efface
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Photo : Rose et noir et rose et noir
Ne t'efface pas trop cela me ferait de la peine que tu deviennes invisible ...
RépondreSupprimerToutes ces cicatrices sont trop douloureuses à porter. Peu importe à quel point toute cette sueur s'est estompée, ce sont des souvenirs, comme ils le sont aussi longtemps que l'œil peut marcher. Les yeux voient maintenant comme des petits doigts, pour laisser échapper les cris des autres, chacun faisant son chemin dans la même direction, et pour sentir ce qui était autrefois le leur.
RépondreSupprimerTous ces souvenirs sont là. Et puis ils disparaissent et il n'y a plus de sentiments de désir. Il n'y a pas de désir, pas de désir. Ils n'ont pas pris racine, et ils n'ont pas eu le pouvoir de les faire disparaître. Et ils n'en veulent pas non plus.
Peut-être que je peux, et peut-être qu'ils peuvent. Mais en attendant, c'est ce que je vais devoir faire.
Combien vais-je devoir payer pour garder les yeux fermés ?
Et avec quoi vais-je devoir partir ?
Et quand est-ce qu'ils reviendront vers moi ?
Ce à quoi je vais devoir faire face avant de mourir, c'est à une longue marche de mon propre esprit.