l'hiver venant, les pins
sommeillant au bord de la route
je ne vois plus le monde
tel qu'il me paraissait autrefois
la première neige dans les creux
le froid glissant dans l'ombre
je compte les dimensions : Trois, deux
le plan unique de l'Être
la température de l'air sous le zéro
mon esprit s'étant mis aux chiffres
je contemple une série blanche
l'amour de tout et de rien
c'est décembre qui m'apporte
un présent : Un instant sans limite
je découvre ce rapport mystérieux :
La division de l'Un par le néant
Tout ça est bien froid, me dis-tu
le monde sans la chaleur du monde
Tu as raison, me dis-je
quittant le bord de la route
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Photo : L'hiver venant
"L"un devient deux,deux devient trois,et du troisième naît l'un comme quatrième."dit l'aphorisme de Marie la prophétesse, un axiome central de l'alchimie.
RépondreSupprimerJe vais chercher une prophétesse.
SupprimerL'incandescence d'une lumière hivernale : inconditionnelle, irrationnelle, universelle.
RépondreSupprimer"D"
Ici, une poétesse.
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