dimanche 11 mars 2007

LES TROIS MILLE ZONES


“…ce n’est pas moi qui est horrible, mais la vérité.” dit mon voisin, le désagréable Bernard
Ménard. “La vérité, c’est qu’il n’y a rien d’autre que ça qui
nous entoure, rien d’autre que cette pâte qui fait le sol et la substance de
mes pensées, de mon desespoir. On peut inventer des messies. Dessiner des
paradis. Rêver de formules magiques ou visiter des diables notaires, mais rien
n’y change. A ce propos, avez-vous entendu parler de ce livre de magie qu’on
appelle LES TROIS MILLE ZONES?”

Ménard a la peau verte comme celle des petits pois. Sa
philosophie compose un ensemble grossier qu’éclaire une
lumière cruelle. A soixante dix-neuf ans, il fait preuve
d’une force étonnante. Je le voyais hier qui
jouait avec un ours

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[Image: #403 par Bruno de Fonteblaine]

il étend les bras
sur un nuage rouge-
le vieux prophète

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