sous un soleil blanc
sur une pente rougeâtre et rocailleuse, un
barbu poivre et sel de quarante ans se penche pour
ramasser une chose à moitié écrasée et
blanche de poussière
se relevant, le barbu dit: “Il y a deux
sortes d’hommes: les uns à qui on ne peut rien arracher, pas même
une mauvaise dent ; les autres qui ne peuvent rien conserver, pas même
leur dernier sous-vêtement.”
à côté du barbu
sur un cheval blanc
il y a une fillette blonde qui ne dit mot
Elle est vêtue de blanc
Elle porte un chapeau blanc
Elle reste muette ; son silence suffit amplement
Le barbu lui montre l’objet écrasé. C’est un
téléphone mobile
Il dit: “Ma petite Blanche, ton
père n’a rien pu garder très longtemps avec lui.
Ni rien
Ni personne
Ni même sa propre personne.
Mais toi et moi, nous allons l’aider. . .
Malgré lui, puisqu’il le faut.”
. . . . . . . . .
KARMIR SAR
montagne rouge
montagne rouge
. . . . . . . . .
“On dirait qu’on est en train d’écrire un scénario.” dit le barbu. La
petite Blanche fait “oui” de la tête. “Oui,” dit l’homme. “T’es pas tout à fait débile comme l’est
ton pauvre papa.”
Tous trois passent ensuite de l’autre côté de la pente rocailleuse
le cheval blanc
la fillette Blanche
le barbu poivre et sel. Il s’appele Simon Blanc ou Simon Forgetting (sans blague)
Avant que
de disparaître, il
jette un coup d’oeil derrière lui. Il n’y a personne
::: ::: :::
[Image: Les montagnes rouges par reading_is_dangerous] (14 mai 2007)
this babel translator
RépondreSupprimeri feel makes a poor translation
of your poem so that makes it hard
for me to make a comment
===
th picture of the mountains
give me a sense of nostalgia
thank you for sharing!
~E.
oh yes
RépondreSupprimerthis reminds me of that side
of a mountain i used to go to
with a friend; we would ride on his
motorcycle on the road that snakes along the side of the mountain. then we would carefully choose a spot, sit there (eat raisins) and just stare at the mountains until sundown when the winds get chilly
~E.
Superbe histoire, et la photo est vraiment bien. Je lis de reculons, histoire prenante. J'ai mis la photo en papier peint.
RépondreSupprimerTrop fort cette histoire, j'adore.
RépondreSupprimerIl est bien sur, quand tapant "simon forgetting" sur google, on tombe sur ce blog en premier lieu.