Un grand secret brille au ciel : le soleil générateur de vie. Celle-ci construit une cage digne de louanges puisque sans ses barreaux nous ne serions même pas une effaçure du néant.
Au début tout allait bien. La mamelle du monde nous nourrissait. Un air pur nous servait de souffle. Hélas ! Vint un début d’été qui nous montra la vérité nue, et nous portons depuis cette époque nos visages comme des masques afin de cacher à l’esprit—le nôtre—sa nature véritable. Si nous avions aimé à contempler cette nature avec simplicité, nous aurions pu continuer à aller par-ci, par-là, embrassant le sol, buvant sans l’épuiser le mystère de la Nuit, donnant le jour à des enfants de toutes couleurs.
Plus tard nous avons écrit des livres angoissés et qu’on ferait mieux de ne pas lire, car l’Univers n’a ni Clef ni Porte, et c’est une quête vaine que d’en chercher le seuil. On aurait pu sourire aux fleurs pour leur ravir un peu d’amour riant… ça nous aurait peut-être consolé de notre bêtise. Mais... Mais... Mais...
Des pierres m’ont parlé. Leurs dures paroles ont séché mes larmes d’enfant ayant grandi trop vite, mais l’amertume trouble encore mon âme, car je vois que l'humanité contemple sans sourciller le projet d’une société privée de la pensée.
On aura des mots à hurler, des mots aux sens rigides, les mots d’une vision effrayante, mais qui ressemblera suffisamment à l’homme pour que sa vanité la lui fasse paraître rassurante, et des idiots savants et d’autres esclaves donneront forme à un nouveau cauchemar.
On brisera les barreaux de l’unique cage véritable, mais elle est digne de louanges : la cage de la vie.
Au début tout allait bien. La mamelle du monde nous nourrissait. Un air pur nous servait de souffle. Hélas ! Vint un début d’été qui nous montra la vérité nue, et nous portons depuis cette époque nos visages comme des masques afin de cacher à l’esprit—le nôtre—sa nature véritable. Si nous avions aimé à contempler cette nature avec simplicité, nous aurions pu continuer à aller par-ci, par-là, embrassant le sol, buvant sans l’épuiser le mystère de la Nuit, donnant le jour à des enfants de toutes couleurs.
Plus tard nous avons écrit des livres angoissés et qu’on ferait mieux de ne pas lire, car l’Univers n’a ni Clef ni Porte, et c’est une quête vaine que d’en chercher le seuil. On aurait pu sourire aux fleurs pour leur ravir un peu d’amour riant… ça nous aurait peut-être consolé de notre bêtise. Mais... Mais... Mais...
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Des pierres m’ont parlé. Leurs dures paroles ont séché mes larmes d’enfant ayant grandi trop vite, mais l’amertume trouble encore mon âme, car je vois que l'humanité contemple sans sourciller le projet d’une société privée de la pensée.
On aura des mots à hurler, des mots aux sens rigides, les mots d’une vision effrayante, mais qui ressemblera suffisamment à l’homme pour que sa vanité la lui fasse paraître rassurante, et des idiots savants et d’autres esclaves donneront forme à un nouveau cauchemar.
On brisera les barreaux de l’unique cage véritable, mais elle est digne de louanges : la cage de la vie.
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[Image: Pensée privée par reading_is_dangerous]
L'inspiration m'est venue alors que je lisais ce texte d'Ariaga, La différence ; d'autres influences ont aussi joué un rôle.
Articles
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerIl est extraordinaire de voir combien nos textes nous échappent pour mener leur vie propre. Une chance quand leur écho est aussi réussi que tes mots. Quand éphême m'a imaginée avec une traine je ne pensais pas qu'elle était aussi symbolique. Ce poème m'a été inspiré par la vue de ce que l'on appelait autrefois un "idiot du village" que tout le monde regardait (et surtout refusait de regarder) avec dégoût. J'ai pensé qu'il était seulement "différent".Amitiés et merci encore pour ce texte.
RépondreSupprimerPierre au coeur du secret des murs,
RépondreSupprimerLe ciment comme colle entre les pierres,
Cage de Faraday, en puissance. Les pierres qui parlaient.
Mais...Mais...
Chut...
Le métier de secrEtaire est un drôle de job.
Ce texte est magnifique
RépondreSupprimerje me souviens d'un proverbe qui ressemble à cette cage de la vie...
Seul le rien s'inscrit dans ce qui n'a pas de faille
regarder le soleil
Voir la cage de la vie
C'est tout et c'est joli
Très beau ! Remarquable ! Continues, ma semaine débute si bien… ainsi. MERCI.
RépondreSupprimerla liberté de penser par l'oeil qui s'ouvre sur la lumière infinie enflammée aux vibrations d'une feuille qui transpire , baise l'air jusqu'à ouvrir la chaleur de l'astre carressant , qu'elle soit relier même infimement à la branche , que celle ci s'enracine dans un terreau matrice tourbe et matière rugissante , que la feuille ne puisse échapper à cet éteau n'est peut être qu'affaire de regard puisqu'au yeux du poète qui ouvre les volet , couinants, la feuille est est , nervurée et brillante à l'éclat de son esprit qui nait , illuminé de soleil !
RépondreSupprimerA la recherche de quelque chose quelque part; là ou rien ne se passe; ou personne ne vit...
RépondreSupprimerLa solitude; ça tue...
SOS à la voie lactée...
ordre transcendent...
Emprisonné dans la cage qui ne l'est plus, les plument se meurent à petit feu; ou dans ce qui est mais ne le sera pas longtemps ou alors peut être le sera pour l'infini; quand rien ne sera plus ou sera; c'est pareil...
dans la cage, les plumes se complaisent à déplumer et les couers y trouvent ou pas;
aprés tout pourquoi pas?
message à but philanthropique.