samedi 15 mars 2008

LA PORTE DES VERS


Au milieu de la nuit. La porte des vers me dit de rester où je suis. Ce ne sont plus des vers qui passent par là, mais toute chose bonne à manger et qui trouve le chemin de la porte. Des moitiés de souris. Des morceaux abandonnés. Des bouts de centre.

La vie coule entre les rives de l’inexistence. Je l’ai déjà dit ailleurs que je ne suis qu’un canot. Un pont. Un homme traversant. Un pied ici, un pied là. J’avais aujourd’hui envie d’écrire un poème qui ne ferait guère de sens. Pour copier la vie, la nôtre.

Une rivière passe par la porte. Des vers me disent de bouger avec eux. Nous ne passons plus par là où des souris trottinent en portant les bouts abandonnés des poèmes d’un constructeur de pont. Voici un gué. Une nuit ici, une nuit là.

J’avais aujourd’hui envie d’hier. Un pied d’existence. Mon canot coule sous ton pont. Je suis l’homme traversant le centre. Je suis le morceau bon à manger et qui trouve le chemin de ta porte dans la nuit. Un ver ici, un ver là. Les rives écrivent un bout : « Reste où tu es. »

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[Image : Rester au centre par reading_is_dangerous]

9 commentaires:

  1. ... portant les bouts abandonnés des poèmes d’un constructeur de pont.

    Inutile inexistence de la poésie d'un constructeur de ponts de rêves. Et pourtant ce pont existe au milieu de la rivière et ne peut vivre que de sa poésie.

    Tant mieux.

    Belle rivière, Reading

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  2. bonjour !
    merci de votre commentaire sur mon blog "Zen" !
    oui oui je vous avais reconnu(e?) pour vous avoir croisé(e?) chez Ariaga :-)
    vous avez une scène ????? vraiment ?????
    bon week end à vous ! ;-)

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  3. Qui se rassemble,
    .......s'assemble.

    Oh un vers?!...

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  4. Message de r_i_d aux lecteurs : Ne cliquez pas sur les liens proposés par les commentateurs inconnus qui passent parfois ici.

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  5. Reading is dangerous, indeed
    There no bell ringing loud
    Look out Look out
    when you begin to devour
    the painting he creates
    The poems he sings
    Your eyes are washed away
    Even if you catch and bring them back
    In your fumbling sockets
    They won’t show you
    The same world you’re used to.
    So for the love of you,
    I give my empty mouth
    The tongue of a jaleous bell
    you've better listen to
    my ding a dong
    yes, a dreadful ding
    and a spooky dong
    because
    this reading is dangerous,
    indeed

    respects
    Mijo

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  6. le ver est avec d'autres vers pourtant dans le miroir il ne voit qu'un seul ver ou peut etre rien et l'existence qui coule entre les deux inexistences se dissipe juste avant de franchir la porte , ou peut etre que dans les inexistences le ver était un bout de souris ou le dos du centre ou peut etre qu'il le sera , mais le pont lui pèse , est-il le fardeau de lui meme? ou cherche-t-il à porter le fardeau d'un ver ou d'un bout de souris,qiui dans l'une des existencesinexistentes n'est qu'un bout d'une queue de souris ou de ver...

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  7. Et si les vers rongeaient la porte qui tomberait en faisant un bruit d'enfer que l'on entendrait jusqu'au bout de la terre ?

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  8. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  9. http://fr.youtube.com/watch?v=IBJTNx5qrVU#

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