La plus jolie forme de censure
ressemble à la bouche.
Je pars.
Laissez-moi ici quelques radis ou poèmes
à sujet, complément...
Une ligne pour action -- un acte en une ligne.
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[Image: Papillons souterrains de lèvres par reading_is_dangerous]
ressemble à la bouche.
Je pars.
Laissez-moi ici quelques radis ou poèmes
à sujet, complément...
Une ligne pour action -- un acte en une ligne.
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[Image: Papillons souterrains de lèvres par reading_is_dangerous]
Un censeur sachant censurer sans censure est un bon censeur
RépondreSupprimerComme le ver poétique la chrysalide va prendre son temps pour se transformer en papillon.
RépondreSupprimerEnraciner l'essence sûre d'une phrase.
RépondreSupprimerQuand les penseurs, les méditatifs,
RépondreSupprimerse prennent aux lèvres
une autre vie quitte leur corps --
et c'est une autre vie qui y entre.
Il y a donc bien une écriture possible,
dont la forme la plus jolie n'est
pas la plume,
mais bien la bouche.
Au seuil d'une saison qui n'aura pas lieu,
nous avons été frappés par la nouveauté
de l'événement,
pour lequel nous nous serions préparés.
Cet accident, la démesure de cet accident
-- un an de deuil --
fait qu'il n'aura pas lieu --
s'il avait lieu.
Si nous pouvions le voir
-- avec des yeux frais, des mains nouvelles,
une langue fraîche --
la lumière que nous y verrions
serait une lumière neuve.
La plupart de nos expériences sont des pertes
pour le réel.
Seule notre mémoire les survit
et tous les éléments -- vérités
évidentes -- nous échappent.
Nous avons dû vivre dans la lumière
de ces morts éloignées,
n'importe quand.
C'était la lumière d'un avenir.
Et c'est la lumière d'une absence
-- la lumière de l'un des morts.