dimanche 23 novembre 2008

NEANT DE RIEN




ayant mis pied à terre
la raison me vient
la connaissance de soi :
« Je suis de l’eau. »

l’onde construit un bateau
vogue sur la rivière
par les deltas
par la mer

un vaisseau ou une âme
cette coque est ailleurs
nous la pondons demain
là quand la terre loin d’ici…

l’insubmersible projection
de l’eau arrachée à elle-même
elle a des pensées d’eau, la vague
elle implore : « Sauve-moi du rivage ! »

navire que j’ai rebaptisé Néant de Rien
pour le monde, l’expression d’une vérité
et il flotte, le vide sur le vide
surgissant gracieusement de l’abyme



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[Image : Méditant sur le quai]



extra:

Les termites traceurs
Traversent le bois du monde
Pour ouvrir ces galleries
Où ma chérie et moi buvons
L’un derrière l’autre
Invariablement
Nos éclats filants, liants
Spectres d’amour

...des mémoires d'eau

2 commentaires:

  1. Le souffle dame s'est suspendu, la vague en vogue, une grippe dans la jambe.
    Mon sang, figé, en dessous, du genou, l'articulation mobile, immobilisé,
    Ce matin, assise à mon bureau, ma tâche concerne l'Environnement - importante la Nature, à protéger, autant que cela puisse - la 14 001 me fait songer : Digues et barrages, barges et rives...

    Étonnée, je vois affleurer des filets d'eau, au travers,
    D'eux, les blocs de glace.

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