samedi 17 janvier 2009

C'EST CELUI QUI LE DIT QUI L'EST



Une mélodie dix mille fois fredonnée
Assure sa survie comme le fait un virus
Plaçant les choses, disposant la matière
Pour que demain sache bien hier

Les mots sauvages se multiplient
Les lettres expériment avec les formes
Les sons s'effacent derrière l'idée du son
Et l'or gagne le coeur des fleurs

La nature virale de la poésie
Dit la vie réelle du poème
Dit la poésie vraie de la vie
Dit l'essence unique de la Création

Il était une fois une Poudrée de colère
Qui ne connaissait apparemment de sa main nue
Nul autre usage que ces besognes ordinaires :
Décrottage du derrière, frottage du devant


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[Image : Avion de blanc papier par reading_is_dangerous]

2 commentaires:

  1. Le principe de la subversion totale, l'absolue de la poésie.

    L'oreille.

    - " Avant de parler le poète écoute. S'écoute. Nous écoute " (C. Roy)

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  2. "Un hérétique du nom d'Elien," écrit Rémy de Gourmont, fut condamné au Concile de Nicée pour avoir dit "Le Verbe est entré par l'oreille de Marie... Néanmoins l'Eglise, préférant que ce sujet ne f^ut pas trop approfondi, ne s'est plus prononcée dogmatiquement, et elle a laissé Enodius reprendre la thèse d'Elien ; elle a permis que le missel de Salzbourg s'appropri^at ces deux vers du poète :

    Gauden Virgo mater Christi
    Quae per aurem concepisti

    (Réjouis-toi, Vierge, Mère du Christ, qui par l'oreille a conçu).

    -- DICTIONNAIRE DES SYMBOLES, J. Chevalier, Alain Gheerbrant, Ed. Robert Laffont/Jupiter, 1982.

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