Il faut aimer l’homme dans l’animal
--Gustave Noyon (1963)
Je marchais aujourd’hui en grande compagnie
quand une pauvre d’esprit me tira par la manche
Tu me reconnais ? – me demanda-t-elle
Oui – dis-je, et c’était vrai
Je m’appelle Angeline – m’apprit-elle
Moi, c’est S… – dis-je poliment
J’ai peur qu’on tire sur nous – dit-elle en tremblant
Tout ira bien – dis-je d’un ton rassurant, et j’y croyais
Ceux qui ont volé les élections placent leur confiance
en celui qui mènera en rond la foule mécontente
jusqu’à épuisement.
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[Image: La langue par reading_is_dangerous]
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RépondreSupprimerPrenez un cercle.
RépondreSupprimerCaressez-le.
Il deviendra vicieux.
E. IONESCO
Angeline me proposa son aide – elle me dit :
RépondreSupprimerMes pieds nus dehors, se sont des cailloux qui roulent, qui détruisent le verre et le métal des escaliers
Mes pieds à la même vitesse, se sont des murs roulants, des tours qui se mêlent, s’assemblent et se détruisent
Mes pieds au même rythme, sont un seul mouvement
Mon cœur est un rocher qui fait tic tic tic tic, j’entends que les murs sont des maisons qui se construisent dans ma tête, un énorme moulin
Mes pieds ne connaissent pas la vitesse – mes mains, c’est des poings qui frappent, qui crient
Mes mains sont l’autre moi, l’autre, l’autre, moi
Angeline me donna une main, la mienne, en passant – et la sienne, sans que je sache pourquoi
Et elle me donna un livre – elle me dit que c’est pour moi, et je lui demandai si ça serait écrit à la main, elle répondit :
Elle est écrite à l’encre violette, dans le bas de page, vers la fin, s’il y a besoin d’un peu de réflexion