Chez les Pogrèmes, on disait
Qu’il ne faut jamais s’abandonner au feu
De la respiration trop rapide
Qui fait e-euh, e-euh, e-euh…
Mais renvoyer la tête, oui !
La tortue plus ou moins immobile
Debout sur le cou
À l’écart des frottements imposés aux pieds
La tête se dépense autrement : En malheur,
À toute vitesse, peu importe la lenteur
De l’instant situé entre les pas
Ou la nature du pays traversé
Chez les Pogrèmes, on disait
Que la grimace doit venir d’urgence
À la rescousse du ventre de la tête, la Face
Avant l’arrivée du grand sommeil
« Tu es dans tes pieds, » répétait Zébi – il était
Grand présentateur, grand connaisseur
Ce rayon de savoir était aussi mon seul ami
Chez les Pogrèmes, chez les Pogrèmes...
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[Image : La lenteur de l’instant par reading_is_dangerous]
Egréner les grains fauves,
RépondreSupprimerEntre mes orteils,
Arabisant mots vers une gazelle,
Mâle, et des arcs sourcils,
Et ma plume court sur le sable,
L'instant, une coupe de liqueur,
Pour rafraîchir - vraiment -
Ma gorge, un temps suspendu.
Encore une fois, tu réussis à investir un univers unique. Tu arrives toujours à inventer des lieux où les oiseaux peuvent parler aux humains, et l'instant d'après les balles peuvent fuser et tuer la liberté d'expression. Et ça marche.
RépondreSupprimerJe constate que depuis que tu as commencé ce blogue, tu as défriché un univers unique à toi, dans lequel tu peux écrire ce que tu veux, et ça ce tient. Bravo.