La saveur morte d’une langue bouclée
N’a pas d’yeux pour dessiner
Ne représente plus qu’un goût nominatif
N’a plus que la fadeur du bois, reçue
D’un cuisinier ou d’un chimiste inconscient
Lequel espère vainement laisser une senteur,
Une trace… ou de creuser un sillon dans la terre
Meuble des étourdis
La saveur morte sur l’entrelacs des papilles poétiques
N’a aucun espoir d’offrir à la conscience
Mieux que la mémoire fugace du vol d’un mordoré
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[Image : La vaine senteur par reading_is_dangerous]
Articles
quand tous les sons auront déteint
RépondreSupprimerquand la vie elle même se sera grisée
la mémoire fugace
du vol d'un mordoré
rendra à l'espace
sa saveur étourdie
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la poésie de tous les sens
by RID ...
Tu es dans une bien belle veine poétique, j'ai lu aussi le texte suivant sur lequel je reviendrai. Je suis aussi très heureuse de pouvoir à nouveau m'"absorber" dans tes dessins.
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