– Le meilleur ami de l’Homme, c’est la chose. – Ainsi parlait Iwi Acklensij lorsqu’il quitta son appartement en ville pour aller se frotter à l’humanité, laquelle n’existe bien sûr qu’en imagination. Elle n’est qu’une idée, un manteau jeté sur les épaules d’une masse composée d’êtres sensibles et d’autres qui ne le sont pas ou presque. En effet, il semble impossible de parler de ce mélange sans connaître un long frisson.
– Le meilleur ami de l’Homme, c’est la chose. – Iwi Acklensij le répétait sans s’adresser à personne. Il avait des petits yeux gris, de métal, des lunes de plomb enfoncées dans le ciel gras d’un visage rose-jaune où poussait la colline du nez, laquelle avait le dos rond – Iwi avait lui-même le dos rond, et le ventre rond, et les mains rondes... On imagine aisément qu’il avait aussi le sexe rond ; son organe était une rondelle adaptée idéalement (!) à son œuvre, car cet homme voulait faire des enfants, et il lui semblait que la rondeur de son instrument convenait parfaitement au projet de transformer des ventres plats en ventres de rondeur. Mais pour cela, il fallait que Iwi Acklensij connaisse mieux la femme, laquelle voyageait souvent en compagnie de l’homme, et ces deux êtres ensemble, la femme et l’homme, et multipliés presque à l’infini, cela faisait l’humanité, cette masse mouvante à la surface d’une sphère impitoyable, la Terre, cette chose.
– Le meilleur ami de l’Homme, c’est la chose, se disait Iwi Acklensij. Il ne savait rien. Il détestait tout. C’était un 15 mai, deux mille …, à Paris.
[Image : Le pouvoir de la chose par reading_is_dangerous]
– Le meilleur ami de l’Homme, c’est la chose. – Iwi Acklensij le répétait sans s’adresser à personne. Il avait des petits yeux gris, de métal, des lunes de plomb enfoncées dans le ciel gras d’un visage rose-jaune où poussait la colline du nez, laquelle avait le dos rond – Iwi avait lui-même le dos rond, et le ventre rond, et les mains rondes... On imagine aisément qu’il avait aussi le sexe rond ; son organe était une rondelle adaptée idéalement (!) à son œuvre, car cet homme voulait faire des enfants, et il lui semblait que la rondeur de son instrument convenait parfaitement au projet de transformer des ventres plats en ventres de rondeur. Mais pour cela, il fallait que Iwi Acklensij connaisse mieux la femme, laquelle voyageait souvent en compagnie de l’homme, et ces deux êtres ensemble, la femme et l’homme, et multipliés presque à l’infini, cela faisait l’humanité, cette masse mouvante à la surface d’une sphère impitoyable, la Terre, cette chose.
– Le meilleur ami de l’Homme, c’est la chose, se disait Iwi Acklensij. Il ne savait rien. Il détestait tout. C’était un 15 mai, deux mille …, à Paris.
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[Image : Le pouvoir de la chose par reading_is_dangerous]
Des choses qu'on aimerait rendre vivantes et puis on se dit à quoi bon, les choses ne sont pas mortes ni éteintes.
RépondreSupprimerIl y a même des choses qui éclairent.
Ah ah ! un plaisir de lire ce texte aux choses bien rondes, cela change d'une humanité qu'on pourrait voir trop plate sans lunettes adaptées.
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J'ai bien connu la chose.
RépondreSupprimerElle adorait énormément qu'on la serre dans les bras mais dans le sens des aiguilles d'une montre.
Ah ha! Écrivain voyageur, tu me fais sourire en ce matin ensoleillé.
RépondreSupprimerLa Terre dont la structure se repartie en croûte, manteau et noyau.
RépondreSupprimerMais qui dégage toujours de la chaleur.
She made you crazy, Sydonika in Paris :-) And knowing more details make me crazy :-)
RépondreSupprimerWish you hapiness and babies :-)
C’était un 15 mai, deux mille …, à Paris.
RépondreSupprimerIl se passe de drôles de choses dans votre prose. Cette chose me semble dangereuse à souhait pour toutes sortes de choses...
L'important, c'est la chose.
Merveilleux, Reading.
Chouette! Un visage a sourire!
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