Faut-il écrire pour être compris ? La question se pose, parce qu’on me dit parfois que mes phrases ne mènent à rien. Je vais donc faire un essai. Je vais vous raconter quelque chose. L’épuisement descend sur moi. Je viens de perdre de l’argent, mais ce n’est pas le pire. Des formules cauchemardesques attaquent mes pensées. J’avale des langues. Je déchire des dents. Je mange des dévorures. Une sorte de mal vit dans mon estomac.
L’épuisement m’a retourné. La nuit passée, je me jetais dans le vide, du haut d’un immeuble, pour montrer à quelques personnes curieuses comment on peut voler dans les airs, cela à condition de ne pas craindre de s’écraser au sol. Je volais, mais aujourd’hui on m’a volé, volé de l’argent. On a profité de la grande fatigue qui me tenait l’esprit.
Faut-il écrire pour être entendu ? Je crois que non, parce que depuis le temps que l’être humain discute avec lui-même, l’humanité échoue à comprendre des vérités simples et formulées clairement. Tu ne voleras point.
L’autre jour, avant de partir, avant de prendre l’avion, j’ai fait ce cauchemar dans lequel je me voyais à bord d’un avion en train de tomber. – Un avion n’est pas un simple autocar, me disais-je en rêvant. Nous voulons bien croire le contraire. J’ai pris néanmoins l’avion, mais je suis finalement tombé. L’épuisement m’a frappé au moment où je m’y attendais le moins. Il a suffit de quelques minutes. – Pouvez-vous m’aidez? m’a demandé un homme, un Italien, agent de commerce. Il m’a volé. Qu’il tombe à son tour ! Quand il verra ma face rouge...
L’épuisement m’a retourné. La nuit passée, je me jetais dans le vide, du haut d’un immeuble, pour montrer à quelques personnes curieuses comment on peut voler dans les airs, cela à condition de ne pas craindre de s’écraser au sol. Je volais, mais aujourd’hui on m’a volé, volé de l’argent. On a profité de la grande fatigue qui me tenait l’esprit.
Faut-il écrire pour être entendu ? Je crois que non, parce que depuis le temps que l’être humain discute avec lui-même, l’humanité échoue à comprendre des vérités simples et formulées clairement. Tu ne voleras point.
L’autre jour, avant de partir, avant de prendre l’avion, j’ai fait ce cauchemar dans lequel je me voyais à bord d’un avion en train de tomber. – Un avion n’est pas un simple autocar, me disais-je en rêvant. Nous voulons bien croire le contraire. J’ai pris néanmoins l’avion, mais je suis finalement tombé. L’épuisement m’a frappé au moment où je m’y attendais le moins. Il a suffit de quelques minutes. – Pouvez-vous m’aidez? m’a demandé un homme, un Italien, agent de commerce. Il m’a volé. Qu’il tombe à son tour ! Quand il verra ma face rouge...
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[Image : J'avale des langues par reading_is_dangerous]
Vous imaginez s'il vous avait volé aussi vos papiers, Serez vous devenu noir ?
RépondreSupprimerFaire confiance aux inconnus mais toujours conserver sa vigilance.
Une mauvaise mésaventure juste à la fin de votre séjour. Grrrr....
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Sinon pour vos Mal des transports et Vertiges :
Ce sont les signes de notre difficulté à gérer les repères spatiaux mouvants ou absents.
Le mal des transports. concerne plus précisément cette dificulté dans le mouvement de la personne elle-même ou dans celui des repères extérieurs alors que le vertige est une sensation de manque d'équilibre , de peur de manquer de point d'appui, de sécurité , d'avoir la terre qui se dérobe sous ses pieds ou de voir les repères visuels autour de soi qui bougent, même sans bouger soi-même.
Il nous exprime notre besoin de maîtrise de l'espace environnant et la recherche de points de repères ou d'appuis précis, définis et stables. C'est pour cette raison qu'il concernce principalement les personnes anxieuses ou faussement détachées.
Un des outils essentiels de l'équilibre dans le corps est l'oreille, notamment avec cette sorte de sable qui est à l'intérieur de l'oreille interne dont la position et les mouvements participent grandement à notre stabilité physique.
Or l'oreille, qui appartient au Principe de l'Eau, représente justement nos repères fondamentaux.
La peur de ne pas maîtriser ce qui peut se passer, de ne pas maîtriser l'espace environnemental se traduit par un vertige plus ou moins prononcé, qu'il soit diret (endroits élevés) ou indirects (situations particulières qui le provoquent).
Dis-moi où tu as mal - Michel Odoul
Moi en tout cas je comprends bien des choses, des choses que j'interprete à mon tour et c'est alors qu'on ne les comprends plus.
RépondreSupprimerQu'ils volent ce qu'ils peuvent, rien ne les menera alors vers une meilleure destiné.
Une pensée, rare, mais là quand même.
Rétablissement, courage et écrivons toujours,
même ces choses incomprises, puisqu'elles n'appartiennent qu'à nous. Parce que nous sommes nous, et seulement eux.
//l’humanité échoue à comprendre des vérités simples et formulées clairement//
RépondreSupprimerde quelle humanité parlez vous ? dans ce monde, cohabitent des "êtres humains", des "machines" et des " super virus"
Les "super virus" sont les plus nombreux, ils s'attaquent à tout, aux enfants, à la pile de bois, à l'argent, à la vie ... , et se déchirent même entre eux !
Les êtres humains sont étouffés et s'étiolent ; les machines sont déréglées et ne fonctionnent plus ;
seuls les "super virus" prolifèrent et se répandent
cela me désespère... lutter contre leurs méfaits obligerait à employer leurs moyens et leurs méthodes ce qui me transformerait en un des leurs...
croire qu'ils muteront vers le meilleur, me semble la quintessence de l'utopie
attendre un guide, un sauveur, un véritable mode de communication, un langage qui parlerait vrai ?
Je veux croire que Gaïa elle même produira un anti virus mais je suis une rêveuse alors que le Temps du Rêve est déjà passé...
Je crois que l'on écrit pour se comprendre et s'entendre soi-même. Et c'est déjà beaucoup.
RépondreSupprimerQuant au voleur, qu'il vole mais il y a une chose qu'il ne pourra pas t'enlever : tes mots.
Cette curieuse histoire me rappelle l'incident du changeur au noir de Moscou. Et donc, malgré des centaines d'années d'écriture, l'humanité n'a compris que quelques grandes vérités, l'une d'elle - lucide observation de l'auteur - sur l'impossibilité de voler mais aussi une autre qu'il décrit: les dangers de se faire voler, qu'il serait intéressant de comparer avec les dangers de voler en avion. Et si les probabilités de vol par un individu mal intentionné étaient comparable aux probabilités d'écrasement d'avion? Existe-t-il des événements à probabilité semblables et quels liens ont-ils entre eux?
RépondreSupprimerEt si les phrases n'étaient pas dites, où mèneraient-elles ? Pourquoi vouloir donner une destination à l'expression ? Quelle destination pour un cri, un murmure, un souffle ?
RépondreSupprimerTant de questions...
Ecrire pour ne pas s'oublier, pour faire entendre son bruit, au risque de se le faire dérober: un voleur aux mains vides, une face rouge de plus.
un bruit volé = ne mène à rien : ni pour le voleur qui ne sait pas l'entendre, ni pour le volé qui ne sait plus écouter
RépondreSupprimerJe reviens d'un parcours de mes blogs préférés en repensant à mes commentaires ici, et je me dis : jamais deux sans trois (ce qui n'a pas encore trop de sens).
RépondreSupprimerDans les commentaires, mieux vaut parfois être clair - ce qui oblige à pousser le trait.
En revanche, au niveau de l'expression, ceux qui peuvent dire que parfois tes phrases ne mènent à rien s'attendent à trouver un sens : ils espèrent une signification. Pour ma part, j'entends le sens (à ce niveau), comme une direction, c'est-à-dire un mouvement, un déplacement : oui, l'expression doit avant tout nous déplacer.
Et si parfois on ne ressent pas ce mouvement, il faut avec patience s'imprégner de l'oeuvre, apprendre à connaître l'auteur pour découvrir la portée de ses signes. L'expression a toujours un sens et dire que parfois elle n'en a pas, c'est cela voler un bruit à son auteur.