samedi 27 octobre 2007

CETTE PORTE QUE TU VOIS


Il pleut tandis que j’écris ces mots, « l’âme n’appartient ni au temps, ni à l’espace. L’âme n’échappe pas au temps du monde puisque celui-ci ne la connaît pas. Le temps du monde, une corneille sur la pierre, c’est le monde étalé dans le temps, le temps étalé dans toutes les directions de l’espace, le temps ne fait qu’Un. Toutes les manifestations du temps coexistent. Hier et demain ne sont que des endroits éloignés l’un de l’autre et qu’on ne peut visiter qu’en suivant la flèche du temps, en traversant ici bas une vie d’homme, une vie de fourmi, une vie de marguerite, une vie de microbe, etc. »

Un soudain orage t’emporte, Virgile ! Va le corps, reste l’être et sa geste. Tes paroles et pensées, chaque geste, chaque pas ; tu es littéralement indestructible.

Cette Porte que tu vois, qui nous attend tous, je crois qu’elle mène au lieu même que l’on quitte. Le lieu ou son enveloppe, c’est-à-dire l’être. « Revenirrr, revenirrr !» croasse la corneille sur la pierre. Sombre est le plumage l’oiseau, mais quelle voix ! C’est un caillou roulant dans la rivière depuis sa source, le cœur de la bête, jusqu’au bec noir comme la nuit.

Dame Corneille, l’ange du dernier soir. Les hommes qui allaient autrefois à pied à la guerre la connaissait bien. Aujourd’hui, on l’oublie trop souvent, mais elle ne nous oublie pas. Heureusement !

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[Image : La corneille sur la pierre par reading_is_dangerous]

1 commentaire:

  1. The soul is neither time nor space.
    Then what is it?

    Thoughts and words are indestructible. But the skull
    houses them. Where do they go
    once the skull finally decides
    to explode like a supernova?

    Do they mingle with the
    stars? Turn into stardust?
    Become the birthplace of another
    set of star-thoughts and words?

    Beautiful, beautiful art work
    golden light peers like an eye
    from beneath the quilt

    Thank you.

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