vendredi 3 août 2012

PAR UNE ECHELLE DE CORDE



depuis longtemps je suis assis
dans mon bureau, dans la pénombre
la porte fermée, la fenêtre ouverte
et puis j’écoute le monde

les cigales cymbalisantes
des moteurs vrombissants
des enfants qui crient, c'est l'heure du jeu
et puis le grincement d'une balançoire

c'est l’été, le plein été
les enfants sont dans un jardin d'enfants
moi, dans mon bureau, j’écris
des grincements, de la pénombre

une fille magnifiquement nue
une étoile à la main, un soleil dans le ventre
m'invite à monter dans sa soucoupe volante
par une échelle de corde

depuis mon enfance, je l'attendais...
la porte fermée, la fenêtre ouverte
j'ai jamais voulu ni partir ni rester
mais m'envoler



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Photo : Point de départ

1 commentaire:

  1. Vers ma liberté
    en haut d'un p'tit chemin de terre
    je le sais, elle est ailleurs, autre part
    on me l'a dit, on m'a dit
    « c'est toujours vers les mêmes qu'on tourne, on ne change jamais de côté,
    d'aller vers les mêmes on tourne en rond »
    dehors j'entend des bruits dans la montagne
    j'ai aussi entendu la pluie
    cet après-midi la pluie est tombée
    je sais, il n'y a plus rien à faire
    seulement regarder le ciel
    j'ai pris des cours de nuits blanches, pour mieux tenir le coup
    j'ai perdu mon temps, à regarder le ciel
    j'ai dansé, je courrais, je dansais, dansé, sans trêve
    par terre ou dans les airs je ne vois plus les limites
    monter mon vélo, j'en ai trop plein le dos, les coudes
    mais ça me plait bien ce que je fais
    je m'en vais dans le silence de la nuit
    j'écoute la musique qui ne répond pas
    je sais, je n'ai jamais voulu écouter la musique
    j'ai peur qu'elle soit partie, déjà, je l'ai laissée,
    elle m'a lâchée
    je me raccroche à un fil de la raison

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