Missy était prise dans un piège pour les petits oiseaux
Cette situation se surajoutait à elle-même puisque
Missy était déjà prise dans un piège pour les petits oiseaux
*
Ziusudra, son maître, l’avait longtemps tenue attachée à une sangle
Clouée au lit
Mais Missy en avait eu assez. Brave Missy !
avec un pointe de fer, elle s’était libérée
Puis son maître, eh ! Missy l’avait . . . avec la même pointe
Avant de le brûler vite fait dans un bain d’acide estrapaphosphorique
« tu n’es plus. » dit Missy qui surveillait la dissolution du corps
« Tu as cessé, tu as disparu. » dit-elle encore
« Tu es mort. » dit-elle pour en finir. Brave Missy !
elle quitta enfin le grenier
Où elle avait vécu
Pendant les sept dernières années
deux années « rouges »
Puissantes
Pendant lesquelles Ziusudra avait « conditionné » Missy
deux années vertes, les années du « loup »
Pendant lesquelles Missy devint une fine connaisseuse
Du froid, de l’excuccion du froid
une année jaune, année de mixtion
Pendant lesquelles le maître prépara plusieurs drogues
Des drogues pour la chute, pour attirer encore d’autres chutes
ah ! ah ! L’année jaune fut pour Missy
Une période pendant laquelle elle ne s’habitait plus elle-même
« Même pas mes faubourgs intérieurs. » disait-elle
vint ensuite une année bleue, une année dite de « Contenance »
Lourde comme la mer et le ciel réunis
« Il faut enlever tout cet air à l’intérieur. » disait Ziusudra
la huitième année allait être une nouvelle année rouge
« Reconditionnement, » expliquait le maître. « et tests d’extensibilité. »
Mais Missy, brave Missy. . .
*
Elle s’était donc libérée, vengée. Elle recommença à vivre
Pourtant elle restait prise. . .
Deux fois prise dans un piège pour les petits oiseaux
car sa malheureuse chanson était maintenant connue en ville
Déjà les prédateurs salivaient des mandibules
Déjà on préparait d’étranges gâches. . .
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[Image : Reginglette par reading_is_dangerous]
Right after reading this story
RépondreSupprimerthe refrain that keeps on singing
in my head is the line:
“Honest, Missy!”
Which brings me to the thought
that the whole story of Missy
(Which was told in a very delightful and ingenious way in your blog)is all about Deception and telling the Truth
of how the Truth sets one free
of how deception can serve as a trap and how the inability to distinguish one from the other could give you the Illusion of Freedom when in Truth, you are as captive as the “conditioned
and reconditioned” Missy
even when the Master was no more.
(Hence she remains “taken” ~ up to the very end even when she thought she was free)
===
Missy fell into a trap (twice! A double jeopardy ~ Oh my!)
and the Master tied her to a strap tied to a bed
(an abduction of a sexual nature?)
But Missy
had had enough of it!
(She realized her un-free state
and hence wanted out ~freedom)
This could also mean a setting free of one’s hitherto repressed sexual impulses (as suggested by the drawing where the female outline was twice “penetrated” ~metaphorically or otherwise ~ by a “finger”)
She finally left
dissolved her ties with acid
dissolved the Master’s body with acid
fleeing from the attic could also mean a purely cerebral existence; hence, the “fleeing" may mean giving up a more "cerebral" existence for a "baser" (or more primal/sexual) existence
She fled
lived normally
and thought she was free
but the Master’s conditioning
was so thorough
(proceeding with several stages:
the red, the green, the yellow
the blue and the final red ~
the descriptions of which, were, by the way very detailed and alluringly cryptic)
So she lived
with the Master still “in her”
and hence she was “always taken”
(twice, always twice… two figures
in the drawing, two fingers penetrating)
even if she appeared alone and free
and living "normally"
Her sad song floats like a haunting breeze
and lures “mandibled” and “troweled”
predators in town
(Let me pause here
and catch my breath)
===
My take on this may not be entirely correct
(honest, Missy!)
But after reading the story,
I feel like air has been “sucked out of me.”
It is a story of Great Intensity
Now a vacuum inside of me, I am preparing for an in-rush
of ALL things, the way they do
when they “smell” a vacuum
===
Your writings and your art are evolving very very fast! I have a feeling that you are morphing into pure light and that one day you will leave us for the sky.
~E.
Quelle magnifique poésie! Image surréaliste que je garde sur ma liste des artistes de la piste à suivre.
RépondreSupprimerHeureusement, Missy connaît la chanson triste. Je ne suis pas triste. Tous les oiseaux sont des artistes... qui aiment travailler sans filet et hors piste!
La fin est triste, mais c'est magnifique...
RépondreSupprimersacrée Missy,
RépondreSupprimerelle aura eut le dernier mot finalement, aprés tant d'efforts !
Longue et heureuse vie à Missy