rue Damachaise, numéro Dix
Un chien sans médaille mord la main d'un garçonnet
on mène le petit chez un médecin
Tandis qu'un policier du quartier se charge d'abattre la bête coupable du crime
« le gamin tordait les oreilles du chien. » explique une vieillarde
Couchée au sol(?). C’est la vérité
on tue pourtant l'animal
Plus onze autres chiens
Parmi lesquels le Vieux Nikto, un doux guépard, noir, doré
Qui habite en bas de chez moi, sous un escalier
Jusqu'à ce dernier moment
Quand le flic, cet imposant imbécile
Lui tire une balle dans le nez
En dépit de mes protestations réunies à celles de la vieille
la carcasse du Vieux Nikto, c’est moi qui l'enterre
Maudissant cette journée, le douze juin
Qui nous enlève l'ami qui nous garde depuis treize ans
L'ami qui nous garde des rats
Contre les rats
Lesquels vivent en grand nombre, ici
non loin des rives de la Mandre
A l'extrémité nord de la rue Damachaise
Numéro Quatorze
Sous l'escalier
Habite désormais l'ombre seule d'un vieux guépard, noire, dorée
Mais une ombre, voyez-vous?
Rien ne sert de lui jeter un os
Rien ne sert de l'appeler par son nom
Tiens ! tiens ! un gros rat qui passe
Emportant une enfant (de quinze ans)
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[Image : Sous l'escalier, rue Damachaise par reading_is_dangerous]
Bonjour,
RépondreSupprimermerci pour vos commentaires dans mon espace éloigné du temps.
J'etais passé hier par ici,
j'admire cette écriture et ces mondes bizarres où rien n'est normal.
Bonne lecture pour moi, travaillant imagination et donnant inspiration.
Bonne continuation à vous,
et il est certains, que je repasserais et même que j'ajoute ce blog à mes favoris, ce qui est rare.
amicalement.
Ça m'a donné des frissons. C'est une histoire terrible et belle à la fois. Le dessin prend une autre dimension une fois le texte lu. Bravo.
RépondreSupprimerQuand le tchatchatcha est de la party ,la danse sourit...
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