Il a toujours cru qu’il savait écrire, qu’il saurait écrire, qu’il s’y mettrait un jour, qu’il coucherait des mots, beaucoup de mots, des mots merveilleusement bien placés les uns après les autres, qui emporteraient le lecteur loin de sa chaise, loin de ses préoccupations quotidiennes, loin des petits tracas, des petits bobos, des petites peines, loin des désastres, de la peur, de l’ennui, au-delà du réel, de la vérité, du mensonge. Vers un univers poétique : voilà à quoi il songeait, voilà la route qu’il cherchait, qu’il espérait trouver, mais il ne cherchait guère. Il attendait, il attendait que la route vienne un jour à lui, « tiens, » se disait-il, « tiens, tiens, » continuait-il, « serait-ce enfin un bout de route que j’aperçois en train que de naître sous mes pieds, » mais il ne bougeait pas, il n’avait jamais fait un seul pas, ses orteils, ses orteils n’étaient déjà plus en état de voyager, ses orteils avaient pris racine, mal, de travers, trop près d’un énorme rocher, à trop grande distance d’un point d’eau. Sans eau, comment écrire ?
Il ne savait rien ou presque. C’est pourquoi il inventait des murs, des déserts, des cordelettes, des poisons bizarres, des noms incroyables, des pilules de chance, des ciels ambitieux, des perles trop lourdes pour qu’on puisse les remonter à la surface des eaux, de la mer, hors des vagues, à l’abri des poulpes, des pirates, des escrocs, des voleurs, des agents de l’État, des spécialistes, etc. De toute façon il ne savait pas nager, pas en dehors de l’eau.
De temps à autre il s’arrêtait pour cueillir une jolie fleur, mais ça le ralentissait. La vitesse et l’accélération sont des déesses capricieuses. Demandez aux étoiles ! Elles ne s’arrêtent jamais ! Prudentes, prudentes les étoiles ! Elles vont ! Elles vont ! Légères! Légères!
Il ne savait rien ou presque. C’est pourquoi il inventait des murs, des déserts, des cordelettes, des poisons bizarres, des noms incroyables, des pilules de chance, des ciels ambitieux, des perles trop lourdes pour qu’on puisse les remonter à la surface des eaux, de la mer, hors des vagues, à l’abri des poulpes, des pirates, des escrocs, des voleurs, des agents de l’État, des spécialistes, etc. De toute façon il ne savait pas nager, pas en dehors de l’eau.
De temps à autre il s’arrêtait pour cueillir une jolie fleur, mais ça le ralentissait. La vitesse et l’accélération sont des déesses capricieuses. Demandez aux étoiles ! Elles ne s’arrêtent jamais ! Prudentes, prudentes les étoiles ! Elles vont ! Elles vont ! Légères! Légères!
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[Image : La fleur de route par reading_is_dangerous]
L'énergie d'une particule libre au repos, est égale à sa masse multipliée par le carré de la vitesse de la lumière dans vide.
RépondreSupprimerQuelle équation égalisera la lourdeur des perles ?
Bizarement ,je me
RépondreSupprimerretrouve dans ce texte.
without those gold atoms
RépondreSupprimerhe falls apart
the gold atom
is the north star
he is the wanderer
on a dark night
across the dry desert
the gold atom is not a person
it is the ideal that he
has always wanted to reach for,
to grasp in his hand
to taste in his mouth
to feel in his arms
he searches and wanders
and never stops
until he finds the highest truth
sometimes bits of truths come
in the form of flowers
along the road, and so he
stoops to pick them up
he thinks his journey
is delayed if he does that
but it can't be helped
he thinks that the highest
truth he is aiming for
is love ~ yes, it must be love
for nothing else is
greater
and higher
but he has doubts about
his ability to love
he is not sure if he can
swim if he is out of
the water
love for him is wrapped in words
and he is good at wordweaving
his words are like arrows
they fly straight into
the hardest of hearts
and turns thoughts into
tangible things
and makes people believe
in things that he himself
has a hard time believing
he realizes that words
cannot materialize before him
the love that he is searching
for
because love is immune
from words
even the best wordweaver
and the most adept magician
couldn't conjure love
out of words
and dreams
but
he is
on the right road
he knows his north star
and he hasn't really strayed
from its light since that time
he bid those demons
goodbye
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